Reproduction inespérée parmi les autruches réintroduites à Aloba

Des nouvelles des naissances

(via les informations des gestionnaires de  la réserve Ennedi)

De manière remarquable, au mois de décembre 2021, deux couples se sont formés et ont initié, chacun, un nid. C’est un événement qui a surpris le staff de la Réserve. En effet, ces animaux sont encore jeunes pour se reproduire (ils sont nés en février 2020). Les femelles pondent normalement leurs premiers œufs à l’âge de 2 à 2,5 ans et les mâles n’atteignent la maturité sexuelle qu’à l’âge de 3 ans. Les deux nids ont été rigoureusement couvés par les autruches libérées à Aloba en août 2021. Ils ont éclos en janvier 2022!

Parmi les sept autruchons du premier nid, deux n’ont pas survécu à leurs deux premières semaines dans la nature. C’est maintenant un chemin semé d’embûches qui se dresse devant les nouveaux nés. Le taux de survie des autruchons, dans la nature, jusqu’à l’âge adulte étant très faible, les gestionnaires s’attendent à en perdre. Les écogardes de la réserve sont présents jour et nuit, à proximité de la jeune famille, pour repousser les rapaces, les autres autruches querelleuses et inviter les gens de passage, un peu trop curieux, à s’éloigner.

Le nombre d’autruchons dans le second nid n’est pas encore connu. Il faut patienter, jusqu’à ce que les petits trouvent assez de forces pour quitter le nid et donner ainsi l’opportunité de les compter.

Au préalable, tout un parcours vers l’autonomie

Les 11 autruches à cou rouge, provenant du Parc National de Zakouma au sud du Pays et relâchées le 6 août 2021 dans la Réserve de l’Ennedi, évoluent sans difficulté particulière alors que la saison sèche s’installe. Elles se sont éloignées de l’enclos d’acclimatation et demeurent à une distance d’environ 25 km de la zone de relâcher. La fourniture en nourriture et en eau est assurée une fois par semaine, par simple précaution. Les autruches semblent peu intéressées par cet apport, laissant penser qu’elles trouvent tout ce dont elles ont besoin dans la nature.

Surveillance et sensibilisation

Grâce aux balises satellites, la distance parcourue par une autruche en un mois est estimée à environ 250 à 300 km. Plusieurs équipes d’écogardes se relaient chaque semaine pour surveiller les 11 oiseaux et sensibiliser les populations. Grâce à la communication par satellite, les rangers peuvent coordonner leur travail et leurs déplacements sur le terrain, tout en rendant compte directement au siège.

Vers la reproduction