Parc National de Zakouma

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6 nouveaux résidents de marque pour le parc de Zakouma

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Carte d’identité du parc

  • année de création : 1963
  • superficie : 3000 km²
  • niveau(x) de protection :
    • Parc National
    • Aire protégée UICN II
    • Ramsar
  • gestionnaire : MEPDD, African Park Network
  • milieux écologiques représentés : savanes à acacia, plaines d’inondation du Bahr Aouk et Salamat
  • espèces phares : Girafe de Kordofan,  Léopards, Guépards, Marabouts
  • Objectifs: protection des habitats et de la faune sahélo-saharienne

Le parc national de Zakouma (PNZ) est situé dans le sud-est du Tchad et couvre une superficie d’un peu plus de 3 000 km². Zakouma a été déclaré parc national en 1963 par décret présidentiel, lui offrant la plus haute forme de protection disponible en vertu des lois du Tchad. Le parc est au centre d’un écosystème fonctionnel qui contient la dernière migration restante de la faune dans la zone éco-climatique soudano-sahélienne. Bien que l’éléphant soit l’espèce phare, le parc est un refuge important pour de nombreuses autres espèces, dont beaucoup sont menacées ailleurs dans cette écorégion : lion, girafe, buffle, léopard, bubale, hippotrague…

Une renaissance autour des éléphants

Le Parc National de Zakouma, en République du Tchad, est une histoire unique de renaissance. Le parc était au début des années 2000, le refuge de plus de 4 000 éléphants. Cependant, 95% de ces éléphants avaient trouvé la mort pour leur ivoire aux mains de braconniers qui ont également semé la désolation dans les communautés locales et déstabilisé la région. En 2010, African Parks Network a été invité par le Gouvernement du Tchad à conclure un accord à long terme pour gérer le Parc, protéger les 450 éléphants qui y vivaient encore et rétablir la stabilité au sein des communautés avoisinantes. La gestion du parc, l’application de la loi et l’engagement communautaire ont été immédiatement restructurés et, grâce à ces mesures efficaces et aux efforts des communautés, seuls 24 éléphants ont été victimes de braconnage entre 2010 et 2015, et aucun depuis 2015.

Points d’eau, savanes et plaines

Le flux de vie dans le parc est dicté par les saisons humides et sèches extrêmement contrastées. De fortes pluies de juin à octobre inondent le parc, reconstituant les cours d’eau en prévision des mois secs à venir. Au fur et à mesure que les bassins et les rivières se retirent, la faune se rassemble en groupes et en troupeaux autour de l’eau restante, offrant l’une des observations de gibier les plus impressionnantes d’Afrique. Le parc fait partie de l’énorme site RAMSAR des plaines d’inondation du Bahr Aouk et Salamat, l’un des plus grands au monde et une étape importante pour les oiseaux migrateurs et un lieu de reproduction pour les oiseaux et les poissons. L’observation des oiseaux dans le PNZ est en effet une expérience extrêmement enrichissante. Non seulement dans le nombre d’espèces (actuellement 373) mais aussi dans l’abondance des oiseaux. Voir des milliers d’oiseaux dans une mare pendant la saison sèche, n’est pas rare.

Les savanes constituent 70 % de l’aire protégée et sont formées d’une mosaïque de peuplements arborés s’imbriquant plus ou moins les uns dans les autres. Dans le sud du parc, les savanes deviennent plus denses et s’enrichissent en légumineuses à affinité soudanienne. Les savanes à Acacia seyal couvrent 25% du parc. Cet Acacia forme souvent des peuplements purs mais est aussi parfois associé à d’autres ligneux.

Les plaines alluviales, au contact des forêts ripicoles, ou sur le pourtour des grandes savanes marécageuses, sont en revanche occupées par des peuplements plus ou moins denses d’Acacia sieberiana. Dans les forêts galeries, qui longent les principales rivières (Bahr Salamat, Bahr Korum), le peuplement arboré des terrasses est formé par des grands arbres.