Lancement des études archéologiques sur le patrimoine des peintures rupestres de l’Ennedi

Etat des connaissances archéologique et besoins 

Afin d’établir un plan de protection et de valorisation pour les sites d’intérêt culturel et touristique, il est important d’évaluer l’ensemble du patrimoine archéologique de la RNCE.

Par le passé, différents travaux ont permis de montrer l’extraordinaire patrimoine archéologique de la réserve de l’Ennedi. Seuls un inventaire non exhaustif  et une étude détaillée des sites d’art rupestre ont été menés. Cependant, un inventaire exhaustif de l’ensemble des sites archeologiques, comprenant les sites préhistoriques, sidérurgiques, d’habitat ou de nécropoles n’a encore jamais été réalisé.

Réaliser un inventaire archéologique complet d’une réserve aussi grande que la RNCE avec une superficie de plus de 50 000 km2 est un travail immense.

Tout un parcours…

La création de la Réserve Naturelle et Culturelle de l’Ennedi s’est appuyée sur les critères définis par l’UNESCO à savoir les vestiges archéologiques, le paysage naturel et l’écosystème, qui constituent les  valeurs universelles exceptionnelles. Ce classement en tant que Réserve Naturelle et Culturelle ne veut pas dire qu’elle est déjà valorisée et que rien d’autre ne peut être fait, bien au contraire.

Avant de pouvoir valoriser certains sites, il faudra passer par plusieurs étapes :

  • 1- inventorier : répertorier, cartographier et documenter l’ensemble des sites archéologiques (art rupestre, mausolées, villages néolithiques, etc.) de la réserve
  • 2- référencer et classer : développer une base de données pour référencer les sites selon les standards internationaux et les classer dans un contexte chrono culturel
  • 3- identifier les sites prioritaires : en fonction de leur importance patrimoniale, déterminer les sites jugés dignes d’intérêt culturel et touristique
  • 4- protéger ces sites grâce à la mise en œuvre d’un programme spécifique
  • 5- promouvoir un tourisme archéologique et une forme de tourisme culturel
Concrètement : gestion de l’inventaire et premières missions

Djimet Guemona, chef de département d’archéologie, Réserve Naturelle et Culturelle de l’Ennedi, docteur en archéologie, spécialiste de la paléométallurgie, chercheur-associé au laboratoire TRACES, UMR 5608/Pôle Afrique Université de Toulouse 2 Jean Jaurès est le responsable de l’étude sur le patrimoine archéologique de la réserve de l’Ennedi.

La suite des études et étapes ne pourra se faire que grâce au développement de partenariats avec des universités internationales et nationales.

La durée des travaux pour le département d’archéologie de la RNCE dépendra de la durée de la présence d’APN dans la RNCE. (APN a un mandat de 15 ans renouvelable pour la gestion de la réserve).

Sur le plan financier, le département d’archéologie dispose actuellement d’un budget annuel d’un montant de 86 000 $US.

A terme, l’ouverture de sites archéologiques au public et la promotion de ce type de tourisme pourra devenir une source génératrice de revenus pour la réserve et ainsi faciliter les actions de conservation.