COOPÉRATION TCHAD-UNION EUROPÉENNE : VERS LA CRÉATION D’UNE AGENCE DE CONSERVATION DE LA FAUNE ET DES AIRES PROTÉGÉES.
La conservation de la biodiversité est un enjeu majeur et une priorité pour le Tchad. C’est pourquoi, le ministère de l’environnement, de l’eau et de la pèche en collaboration avec l’union européenne a réalisé une revue institutionnelle sur le secteur de conservation de la faune et des aires protégées de la mise en place d’un mécanisme de gestion de la biodiversité. Les résultats de ces diagnostics sont restitués ce mercredi 27 novembre 2019 lors d’une rencontre tenue dans les locaux du programme d’appui à la gestion concertée des aires protégées et écosystèmes fragiles du Tchad(APEF). C’était en présence du Directeur Général technique de réserves des faunes, flores et de la pèche, OUALBADET MAYAMNA et son staff ainsi que le coordonnateur du programme APEF et les partenaires techniques et financiers.
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C’est une mission conduite par deux experts internationaux de l’Union européenne en matière de la conservation de la faune et des aires protégées qui a mené cette revue institutionnelle. L’objectif de la mission consiste à aider le Ministère de l’environnement à travers sa direction de la conservation de la faune et des aires protégées, à mettre en place un dispositif national de la gouvernance et de la coordination intersectorielle pour la conservation des aires protégées.
Pendant un mois, la mission a travaillé avec les acteurs politiques, la société civile, les partenaires techniques et financiers ainsi que les cadres techniques du ministère de l’environnement. Les questions de la conservation des aires protégées sont passées au peigne fin. Il ressort de cette revue institutionnelle, des diagnostics, des propositions et des recommandations sur le secteur de la conservation faunique au Tchad.
Les diagnostics sur le secteur de la conservation de la faune et des aires protégées
Dans leurs présentations, JEAN-MARIE NOIRAUD et ROMAIN CALAQUE ont cerné les plusieurs maux qui affectent le secteur de la conservation faunique au Tchad. Ces maux se situent à l’échelle de l’administration publique, des partenaires techniques et financiers et au plan stratégique.
Au niveau étatique, l’on peut citer, entre autres, la concentration de l’administration au niveau de N’Djaména, ce qui a pour conséquence le manque d’implication des partenaires locaux dans la gestion et conservation des aires protégées. Aussi faudrait-il le souligner, le sous-financement étatique dans le secteur de l’environnement et le manque de renforcement des capacités des agents en charge de la conservation.
Les propositions issues de la mission de revue institutionnelle sur le secteur de la conservation des faunes et des aires protégées au Tchad.
La vision de la revue institutionnelle se veut innovante en terme financement des partenaires. C’est ainsi qu’elle propose un système de financement direct, c’est-à-dire que les fonds sont directement versés aux partenaires de mise œuvre en vue de réalisation des activités sur le terrain. Cette nouvelle donne a pour objectif la concrétisation des résultats attendus des projets de conservation de la faune et des aires protégées au Tchad.
Satisfait du travail réalisé par la mission, le Directeur Général technique de réserves des faunes, flores et de la pèche, OUALBADET MAYAMNA a indiqué que la question de la conservation de la biodiversité est une préoccupation mondiale. C’est pourquoi, il exhorte les partenaires techniques et financiers à soutenir davantage le Tchad dans cette marche.
Signalons que cette revue institutionnelle sur le secteur de conservation de la faune et des aires protégées entre dans le cadre de la mise en œuvre des résultats du programme APEF, notamment le renforcement des dispositifs en matière de conservation, de suivi de la grande faune et la lutte anti-braconnage.