Interview d’une Ecogarde de la Réserve Naturelle et Culturelle de l’Ennedi

Ma plus grande motivation est de faire partie de l’équipe de la protection et de la conservation de la faune.

Halimé Adoum Loni est  issue de la première promotion des éco gardes de la Réserve Naturelle et Culturelle de l’Ennedi.


APEF :  Que vous a apporté votre formation?

HAL : La formation a débuté en octobre 2020. Nous avons appris beaucoup de choses sur la lutte anti braconnage, la lutte contre la criminalité faunique et l’application de loi qui régit l’environnement au Tchad. 

En tant que femmes, nous sommes traitées au même titre que les hommes en suivant la même formation et le même entraînement. Cette formation m’a permis d’être apte à tout faire sans me sentir inférieure aux hommes.


APEF : Quelles sont vos motivations à postuler comme garde?

HAL : D’abord, notre travail a de l’avenir. Ma plus grande motivation est de faire partie d’une équipe, celle de la protection et de la conservation de la faune. Nous sommes toutes et tous motivés. Cette motivation se traduit par la volonté d’apporter notre contribution aux activités de la Réserve. Au-delà, nous contribuons au développement socio-économique et à la sécurité de la zone qu’abrite la réserve.


Quelles sont vos attentes pour le futur ?

HAL : Pour la bonne marche et la sauvegarde de cette immense réserve, nous demandons à ce qu’on recrute plusieurs autres écogardes. le recrutement de 60-70 écogardes additionnels est déjà prévu, a raison de 30-35 par an. Nous sommes la première vague, mais il serait important d’augmenter rapidement ce nombre afin que l’existence et la sauvegarde de cette réserve soient une réalité.

La formation et l’entraînement que nous faisons maintenant est seulement un premier pas. Nous osons espérer qu’il y en aura d’autres qui suivront.  Nous  voulons aussi pouvoir bénéficier de formations complémentaires pour renforcer nos capacités chaque année.

Nous plaidons aussi auprès du Gouvernement de la République du Tchad, par l’entremise du Ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable d’accélérer la procédure d’intégration à la fonction publique des écogardes. En effet, nous avons fini la formation de prise en main et tire d’armes, mais cette formation reste théorique. Pour être autorisé à utiliser des armes réelles, il nous faut faire partie intégrante de la fonction publique.