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Carte d’identité du parc
- année de création : 1969
- superficie : 77 950 km²
- niveau(x) de protection :
- Réserve de Faune
- Aire protégée UICN IV
- gestionnaire : DFAP, Sahara Conservation Fund
- milieux écologiques représentés : ouadis, savanes sahéliennes, dunes mouvantes et plaines de gravier
- espèces phares : Addax, Oryx algazelle, Gazelle dorcas, Gazelle dama, outardes Arabe et Nubienne
- Objectifs: protection des habitats et de la faune sahélo-saharienne
Située à cheval entre les biomes nord-Sahélien et sud-Saharien au centre du pays, la réserve de faune Ouadi Rimé-Ouadi Achim est parmi les plus grandes de l’Afrique avec ses 7.795.000 ha (ou 77950 km2).
Cette réserve a été créé en 1969 pour la protection de la faune et de l’avifaune sahélo-saharienne, comme l’Addax, l’Oryx algazelle, la Gazelle dama, la Gazelle dorcas et les outardes Arabe et Nubienne. Au-delà de sa vocation fondamentale de conservation de la biodiversité, la réserve sert aussi comme zone pastorale importante pour plusieurs dizaines de milliers de gens sédentaires, semi-sédentaires et transhumants. . La réserve est à cheval sur cinq provinces : Batha, Wadi Fira, Borkou, Ennedi Ouest et Bahr Al Ghazal. En dehors de quelques petites installations à l’intérieur de la réserve (Ouadi Djedid, Batan Al Djenna, Donki…) la plupart de la population vit dans les villes et villages sur la périphérie de la réserve (Arada, Haraze, Djedda, Salal, Kouba…). L’ouest de la réserve est constitué par la dépression du Barh el Ghazal où a été trouvé le squelette de Toumaï, le plus ancien homme connu.
La vaste réserve du Ouadi Rimé Ouadi Achim, au sud, est caractérisée par des savanes sahéliennes parsemées d’arbres et de buissons adaptés aux conditions arides difficiles. Au nord, les dunes mouvantes de l’Erg al Djourab et les plaines de graviers compacts constituent la moitié saharienne de la réserve. Plusieurs grands Ouadis (cours d’eaux saisonniers) bordés de multiples espèces d’arbres traversent la réserve d’Est en Ouest descendant des montagnes et disparaissant dans les zones sableuses… Ces Ouadis (rivières ne coulant qu’occasionnellement) sont les lignes de vie des populations humaines et de la faune sauvage et, plus important encore, sont des barrières naturelles et des boucliers qui empêchent l’avancée du désert vers le sud.
Ce site présente de grandes similitudes, au niveau écosystémiques et des activités et pressions anthropiques existantes : braconnage et feux de brousse notamment. Contigus, il est un espace transfrontalier abritant un cortège unique d’espèces animales et végétales adaptées à ces milieux naturels extrêmes, telles que l’addax, la gazelle dama, deux espèces en danger critique d’extinction. La faune a en effet considérablement régressée dans la partie sud de la réserve, suite à son aménagement pour l’élevage (nombreux aménagements hydrauliques).
L’Addax, l’Oryx algazelle et l’autruche avaient disparu ; la Gazelle dama est rarement observée (elle est présente dans la partie est, plus boisée). La Gazelle dorcas est abondante (population estimée à plusieurs dizaines de milliers) mais en diminution dans le sud. Parmi les carnivores, le Guépard n’est plus observé tandis que l’Hyène rayée est en nette diminution du fait des empoisonnements pratiqués par les éleveurs. Depuis 2014 l’ONG Sahara Conservation Fund œuvre dans la réserve pour la réintroduction des principales espèces de la faune sahéliennes, disparues ou en très faible nombre : l’Oryx, l’addax, l’autruche et la gazelle dama.
Depuis 2016 et avec le soutien du Gouvernement de la République du Tchad et de l’Agence pour l’environnement d’Abou Dhabi, SCF a relâché 218 oryx et 45 addax dans la Réserve de faune du Ouadi Rimé-Ouadi Achim. Maintenant il y a plus de 375 oryx et 55 addax vivant dans la RFOROA.